Nina Catach plaida
maintes fois pour des réformes modérées mais régulières de l'orthographe
du français - partisane de la simplification quand elle est possible -
mais se prononça pour un maintien de certaines graphies qui apportent de
l'information à l'oeil (homophonies) au nom d'une relative autonomie du
système écrit par rapport au système oral.
Certaines de ses propositions ont été reprises dans le cadre des
rectifications de 1990; beaucoup mériteraient d'entrer dans l'usage.
Mais l'usage peut-il changer avant la Loi?
Règles cataquiennes appliquées par Testorto, tirées de "Les délires de l'orthographe" (Editions PLON; Paris 1989) :
1.que l'accent plat est étendu naturellement aux majuscules, si elles sont accentuées dans le texte de base.
2. que TOUS les pluriels sont en S, sans exception; que les singuliers en AUX et en EUX sont transcrits AUS et EUS (un vieus), que les mots dont le X final est prononcé, souvent d'origine étrangère, gardent leur forme(ex:"box"); que les chiffres font exception: deux, six, dix, six et dix nécessitant de se distinguer de sis et dis, il semble préférable d'étendre l'exception à tous les chiffres.
3.que les lettres grecques superflues "THh", "PH", "CH" et "Y" disparaissent. On a pris le parti de remplacer les "CH" grecs par "K". Ils sont très rares et correspondent à des mots savants où l'on peut sans difficulté utiliser la lettre K, supprimant une ambigüité inutile. Il en reste bien assez par ailleurs.
4.que l'on supprime les double-consonnes, probablement beaucoup plus systématiquement que ne l'aurait admis Nina Catach.
5. que les "M" disparaissent devant "M";"B";"P", créant sans doute quelques difficultés avec les M, le préfixe IN se prononçant souvent [im] comme dans immobile.
6. que les noms et adjectifs se terminant par EN prononcé comme AN, s'écrivent AN.